top of page

Octobre rose

Ode à la poitrine. Quoi de plus féminin et d'intime? Les seins sont sans doute la partie de leur corps avec laquelle les femmes entretiennent la relation la plus particulière. Petits, généreux, bien construits, chacune d'entre elle porte un regard sur eux, parfois trop sévère.

Et puis il y a ce jour où tout bascule. Pourtant comme chaque matin, elles répètent les mêmes gestes mais, à l'aube de cette journée, leur poitrine a changé. Cette grosseur qu'elles n'avaient pas remarquée s'est glissée à pas de loup dans leur corps. Cette grosseur, parfois, synonyme de cancer...


Le cancer du sein est le plus répandu en France. En 2015, l’Institut du cancer estime qu’il y a eu 54 000 nouveaux cas, soit environ un tiers des cancers détectés chez les femmes. Il s’agit aussi du cancer féminin le plus meurtrier, avec près de 12 000 décès par an. On estime qu’une femme sur huit y sera confrontée au cours de sa vie.


Celles et ceux d'entre vous qui me connaissent bien savent combien cette maladie m'a touché dans mon coeur et parfois même dans ma chair. Vous savez combien j'ai souffert de cette maladie. Certes, je n'étais pas la malade, mais cette maladie, cette saloperie, touche toute une famille et pas seulement une personne.

Parfois, il m'est même arrivé de me demander si les effets secondaires du traitement n'était pas pire que la maladie elle-même. Bien entendu, c'est totalement faux mais ses effets secondaires sont visibles, flagrants alors que la maladie est invisible, sourde, pernicieuse.

Oui, ces effets secondaires sont dramatiques pour une femme: nausées et vomissements durant plusieurs jours après chaque séance de chimiothérapie, perte des cheveux, parfois mamectomie. La femme est alors touchée dans ce qu'elle a de plus intime, de plus féminin. Entre alors un jeu la psychologie. Comment se reconstruire en tant que femme sans cette partie de soi? Elle se pose inévitablement la question: "Suis je encore réellement une "vraie" femme?"


Oui, cette maladie est une vraie saloperie qui peut détruire tant physiquement que psychologiquement.



Mon histoire avec cette maladie date de plus de 20 ans maintenant. Malheureusement, elle s'est mal terminée.

Depuis, la médecine a fait d'énormes progrès dans les traitements; le soutien psychologique au malade a aussi été pris en compte. Mais un dépistage précoce augmente toujours de manière significative les chances de guérison.



Alors, vous toutes qui lisez ces quelques lignes, que vous soyez membres de ma famille, mes amies, de simples relations ou que je ne vous connaisse pas, faites vous dépister quelque soit votre âge.



Ce dépistage ne passe par nécessairement par des examens plus ou moins lourds, par des rendez-vous médicaux. Une simple palpation régulière peut vous permettre de vous assurer que tout est en ordre. Et si vous avez le moindre doute, allez consulter ne serait ce que votre médecin traitant, même si toute grosseur n'est pas synonyme de cancer. Il vaut mieux une consultation "de trop".



Les photos de cet article n'auraient pas été possibles sans l'aide, le travail et le talent de Monelle Fleurs

Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page